Akihabara

Quartier de l'électronique, je retrouve ici le Japon qui a bercé une grande partie de ma jeunesse. Entre les séries japonaises des années 80 et les premiers jeux vidéo, je remarque que cette culture nippone ne m'est pas si étrangère que ça. Étourdis par l'excès de choix, je déambule dans les rues animés d'Akihabara sans vraiment savoir par où commencer. Moins sensible à la mode actuelle, je concentre donc mes recherches sur un endroit qui saurait me ramener à mon état originel. Les vendeurs sont très serviables mais ne me comprennent pas toujours. Plusieurs d'entre eux me suggèrent Superpotato, une boutique faisant des « oldies » et que je ne parviens à trouver qu'après une bonne demi-heure de fourvoiement sur les trottoirs électriques d'Akihabara. L'accès au magasin est presque confidentiel et un amusant voile ésotérique entoure ma quête. Un petit panneau m'invite à traverser un long couloir et au bout duquel je trouve un minuscule ascenseur. La superpatate est enfin là, dans une sorte d'appartement au premier étage. Ce n'est pas un magasin, c'est un musée ! Toute l'histoire du jeux vidéo réuni dans un même et unique endroit. Et en plus, on peut l'acheter. Je me fait plaisir et consacre une partie de mon petit budget sur quelques cartouches Nintendo. Je n'y jouerait probablement jamais, mais qu'importe. Je les acheté à Superpotato, la mecque du jeux vidéo, le vrai et celui qu'on ne fabrique plus. Je quitte mon Eldorado et après un rapide déjeuner, je me retrouve dans une salle d'arcade. Beaucoup d'adultes jouent de manière effrénés et totalement décomplexés. Les photos sont interdites mais je prend quand même le risque. Après « quelques » parties de Metal Slug, je me rend compte que la nuit est déjà tombé et décide de terminer ma visite d'Akiba par l'une des innombrables boutiques de mangas. De trop nombreux flyers annonce la sortie prochaine de nouveaux titres. Le rayon Hentai soulève chez moi de nombreuses interrogations. Le contraste entre une société policé en apparence mais consommatrice de ce genre de produit reste, en ce qui me concerne, un grand mystère. Mais après tout, le Japon n'est-il pas le pays des extrêmes ?