Narita

A 36.000 pieds, la bruyance d'un réacteur est plutôt rassurante. L'écran de navigation situe notre appareil quelque part au-dessus de la Sibérie et je scrute vainement le sol à la recherche d'un point lumineux. Je jette un dernier coup d'oeil à travers le hublot lorsqu'un étrange voile coloré attire toute mon attention. Alors que le lointain souvenir d'un reportage sur les aurores boréales refait surface, je résiste à la folle envie d'hurler ma joie et me dépêche de sortir l'appareil photo rangé au fond du sac. Malgré de nombreux réglages, aucune de mes photos ne parvient à saisir la féerie de cet étonnant spectacle. Après environ 11h de vol, le 747 de la British Airways amorce tranquillement sa descente vers l'aéroport international de Narita. Malgré la pluie, l'atterrissage se déroule sans encombre et je suis impatient de revoir mes amis et de découvrir enfin le Japon.