Tokyo Motor Show 2005

Hiroshi est cadre chez un grand constructeur automobile japonais et il m'emmène visiter gratuitement le Tokyo Motor Show. Il m'explique par la même occasion l'importance de l'industrie automobile et son rôle économique essentiel pour le pays (achetez des voitures japonaises s'il vous plaît). Hiroshi travaille beaucoup et fait un nombre incalculable d'heures supplémentaires. Il sort de chez lui à 8h pour ne rentrer qu'après 23h, et parfois beaucoup plus tard. Hiroshi ne se plaint pas, bien au contraire. Cette dévotion totale envers son entreprise ne cacherait-elle pas un sévère workaholism ? Je ne cherche ni à juger ni à généraliser, mais juste à comprendre les raisons pour lesquelles on accepte d'être soumis à un rythme aussi extrême. Lorsqu'il me parle de son travail, à aucun moment il ne mentionne l'aspect pécuniaire. Sa culture, sa formation semble lui avoir inculquer un patriotisme bien particulier. Il est tout simplement fier de participer à l'essor économique de son pays - une forme de pensée difficilement envisageable en France (bien évidement, il s'agit ici d'une réflexion personnelle et plutôt primaire). Sur le salon, beaucoup des modèles japonais me sont inconnues mais j'observe encore une fois cette universelle association de belles et étincelantes « carrosseries ». Les visiteurs perdent plus de temps de à mitrailler les hôtesses que les voitures. De la à croire qu'il ne sont là que pour se rincer l'oeil, il n'y a qu'un pas ...