Miyamae-ku

Lieu de résidence de mon ami Hiroshi, Miyamae est donc tout naturellement mon QG durant cette expédition japonaise. Situé sur la ligne Denentoshi, il me faut environ 25 min en train depuis Shibuya pour regagner cette petite ville de banlieue. En face de la gare, le locataire du Koban enfourche son vélo pour une énième ronde. Drôle de contraste avec nos banlieues qui, d'après CNN, sont en train de brûler ... Hiroshi pratique le Kendo et il obtient l'autorisation de son maître afin que j'assiste à une séance d'entraînement. A notre arrivée, j'attire inévitablement l'attention. L'ambiance est intimidante et après quelques protocolaires salutations, je prend place devant un parquet plus que centenaire où se succèdent d'impressionnants mouvements de sabres. Un moment rare et intense. Les rues de Miyamae me renseignent beaucoup sur la façon dont les japonais domestiquent leur espace urbain et mes balades prennent souvent un aspect didactique. Le manque d'espace est évident. Les trottoirs, souvent étroits, desservent des maisons littéralement serré les unes contre les autres. Les vis-à-vis dégagés sont rares et chaque m² semble précieux. Rien n'est superflu à Miyamae et toute la surface disponible est optimisé avec une très grande intensité. Au loin, une curieuse construction attire toute mon attention. Ce que je croyais être au départ une gigantesque cage à oiseaux n'est en réalité qu'un terrain d'entraînement pour golfeur endurci. Les japonais vivent à l'étroit, cela ne fait aucun doute. Mais sont-ils malheureux pour autant ?